قصيدة " البحيرة "
قصيدة " البحيرة "
Le lac
للشاعر الفرنسي
الفونس ده لا مرتين
للشاعر الفرنسي
الفونس ده لا مرتين
Alphonse de Lamartine
Le lac
للشاعر الفرنسي
الفونس ده لا مرتين
قصيدة " البحيرة "
Le lac
Le lac
للشاعر الفرنسي
الفونس ده لا مرتين
Alphonse de Lamartine
و ترجمتها للشاعر ابراهيم ناجي.
هي القصيدة العاشرة في مجموعة
Méditations poétiques
تأملات من الشعر
تم نشرها عام 1890 م
و بالنسبة لي هي من الروع قصائد
Lamartine
لا تنسوا التقييم والرد
حاول ان تقراها بالفرنسية
واترك الترجمة للمساعدة
هي القصيدة العاشرة في مجموعة
Méditations poétiques
تأملات من الشعر
تم نشرها عام 1890 م
و بالنسبة لي هي من الروع قصائد
Lamartine
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Le lac
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l*océan des âges
Jeter l*ancre un seul jour ?
&O lac ! l*année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu*elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m*asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s*asseoir !
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes ;
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés ;
Ainsi le vent jetait l*écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.
Un soir, t*en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n*entendait au loin, sur l*onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos,
Le flot fut attentif, et la voix qui m*est chère
Laissa tomber ces mots :
« &O temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,
Suspendez votre cours !
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
« Assez de malheureux ici-bas vous implorent ;
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.
« Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m*échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : « Sois plus lente » ; et l*aurore
Va dissiper la nuit.
« Aimons donc, aimons donc ! de l*heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L*homme n*a point de port, le temps n*a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! »
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d*ivresse,
Où l*amour à longs flots nous verse le bonheur,
S*envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?
Hé quoi ! n*en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ? quoi ! tout entiers perdus ?
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface
Ne nous les rendra plus ?
Eternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?
&O lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous que le temps épargne ou qu*il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !
Qu*il soit dans ton repos, qu*il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l*aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux !
Qu*il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l*astre au front d*argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés !
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu*on entend, l*on voit et l*on respire,
Tout dise : « Ils ont aimé ! »
الترجمة للغة العربية
ترجمة: ابراهيم ناجي
من شاطئ لشواطئ جُدد
يرمي بنا ليلٌ من الأبدِ
ما مرّ منه مضى فلم يعد
هيهات مرسى يومه لغدِ!
سنة مضت! وختامها حانا
والدهر فرّق شملنا أبدا
ناج البحيرة وحدك الآنا
واجلس بهذا الصخر منفردا!
قل للبحيرة تذكرين وقد
سكن المساء ونحن باللجّ
لا صوت يُسمع في الدنى لأحد
إلا صدى المجداف والموج
فإذا بصوت غير معتاد
هزّ السكون هتافه العذب
أصغى العبابُ ورجع الوادي
أصداءه وتناجت السُحب
يا دهرُ رفق ولا تدر:
ساعاته في هينة وقفي
حتى تتاح هناءة العمر
وتطول لذتها لمُقتطف
هلا التفت لذلك الكون
وعلمت كم في الناس من باكي
يدعوك خذني والأسى المضني
خل المُمتع وامض بالشاكي
هذا النعيم وهاته المِحَن
يتنافسان الدهر إقلاعاً
فبأي عدل أيها الزمنُ
تتشابه الحالان إسراعاً
يا أيها الأبد السحيق أجب
وتكلمي يا هوة الماضي
ما تصنعان بأشهر وحقب
ونعيم عمر غير معتاض
ناج البحيرة والصخور وعُدْ
فاستحلف الأغوار والغابا
قل! صُن ذكر غرامنا فلقد
صين الشباب عليك أحقابا
وليبق يا هذي البحيرة في
حاليك ثائرة وهادئة
في باسق للماء منعطف
في رائعات الصخر نائتة
في عابر النسمات مرتجفاً
في النجم فضّض صفحة الماء
في الريح أن أنينه وهفا
في الغصن نفس حر أحشاء
في الجو معتبقاَ برياك
خطرت ملاعبة رفيق صبا
في كل هذا هاتف باكي
سيقول يا أسفاً لقد ذهبا!
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l*océan des âges
Jeter l*ancre un seul jour ?
&O lac ! l*année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu*elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m*asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s*asseoir !
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes ;
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés ;
Ainsi le vent jetait l*écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.
Un soir, t*en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n*entendait au loin, sur l*onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos,
Le flot fut attentif, et la voix qui m*est chère
Laissa tomber ces mots :
« &O temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,
Suspendez votre cours !
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
« Assez de malheureux ici-bas vous implorent ;
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.
« Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m*échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : « Sois plus lente » ; et l*aurore
Va dissiper la nuit.
« Aimons donc, aimons donc ! de l*heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L*homme n*a point de port, le temps n*a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! »
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d*ivresse,
Où l*amour à longs flots nous verse le bonheur,
S*envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?
Hé quoi ! n*en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ? quoi ! tout entiers perdus ?
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface
Ne nous les rendra plus ?
Eternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?
&O lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous que le temps épargne ou qu*il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !
Qu*il soit dans ton repos, qu*il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l*aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux !
Qu*il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l*astre au front d*argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés !
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu*on entend, l*on voit et l*on respire,
Tout dise : « Ils ont aimé ! »
الترجمة للغة العربية
ترجمة: ابراهيم ناجي
من شاطئ لشواطئ جُدد
يرمي بنا ليلٌ من الأبدِ
ما مرّ منه مضى فلم يعد
هيهات مرسى يومه لغدِ!
سنة مضت! وختامها حانا
والدهر فرّق شملنا أبدا
ناج البحيرة وحدك الآنا
واجلس بهذا الصخر منفردا!
قل للبحيرة تذكرين وقد
سكن المساء ونحن باللجّ
لا صوت يُسمع في الدنى لأحد
إلا صدى المجداف والموج
فإذا بصوت غير معتاد
هزّ السكون هتافه العذب
أصغى العبابُ ورجع الوادي
أصداءه وتناجت السُحب
يا دهرُ رفق ولا تدر:
ساعاته في هينة وقفي
حتى تتاح هناءة العمر
وتطول لذتها لمُقتطف
هلا التفت لذلك الكون
وعلمت كم في الناس من باكي
يدعوك خذني والأسى المضني
خل المُمتع وامض بالشاكي
هذا النعيم وهاته المِحَن
يتنافسان الدهر إقلاعاً
فبأي عدل أيها الزمنُ
تتشابه الحالان إسراعاً
يا أيها الأبد السحيق أجب
وتكلمي يا هوة الماضي
ما تصنعان بأشهر وحقب
ونعيم عمر غير معتاض
ناج البحيرة والصخور وعُدْ
فاستحلف الأغوار والغابا
قل! صُن ذكر غرامنا فلقد
صين الشباب عليك أحقابا
وليبق يا هذي البحيرة في
حاليك ثائرة وهادئة
في باسق للماء منعطف
في رائعات الصخر نائتة
في عابر النسمات مرتجفاً
في النجم فضّض صفحة الماء
في الريح أن أنينه وهفا
في الغصن نفس حر أحشاء
في الجو معتبقاَ برياك
خطرت ملاعبة رفيق صبا
في كل هذا هاتف باكي
سيقول يا أسفاً لقد ذهبا!
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